Revue de presse

Le dévorateur Bâtir aussi, Ateliers de l'Antémonde

« Et j’aime surtout les parti-pris : bâtir un nouveau monde sur les bases d’un monde abîmé et complètement changé, et se questionner sur ce qu’un tel monde pourrait être. J’aimerais tellement que plus de livres qui sont publiés aujourd’hui se posent ces questions, sans tomber dans les réponses faciles. La force de Bâtir aussi, c’est justement de ne pas donner des réponses. Mais de continuer de se poser les bonnes questions. »

Terrestres Imaginer la suite du monde, grâce à la fiction par Karine Mauvilly

« L’intérêt de l’ouvrage est triple, me semble-t-il. Il explore d’une part notre rapport à la technique, dans une perspective à la fois anti-industrielle et technophile (I). Qu’est-ce qui “résiste dans les corps et les têtes, lorsque l’on s’attelle à redéfinir les biens communs” ? s’interroge le collectif. Il met ensuite au premier plan les questions de domination et de discrimination, questions qu’il ne faudrait pas remettre à “après la révolution” – au risque de recréer le même monde (II). Enfin, c’est une insurrection armée qui mène les insurgés de l’Antémonde à l’Haraka, un choix narratif loin d’être neutre à l’heure où se confrontent plusieurs stratégies de dépassement du capitalisme (III). »

Fréquence Paris Plurielle Salle 101

Entretien enregistré à Nantes à l’occasion de l'édition 2019 des Utopiales.

Utopiales Informatique ou liberté ? par Lunar et al.

«  Beaucoup d’œuvres de science-fiction s’interrogent sur comment l’existence d’une technologie change le monde. Mais moins nombreuses sont les œuvres qui questionnent les conditions d’existence d’une technologie. Pour autant, c’est essentiel si on veut avoir le tableau au complet… »

Radio Pikez Le feu, la rage, l'orage

« Une des choses qui nous a fait opter pour écrire de la fiction, c’est qu’il y a très peu de personnages qui femmes, gouines, trans, ou pédés qui soient les héros ou les anti-héros des histoires. Du coup, on avait besoin de peupler la fiction de personnages queers et féministes. »

Ballast Cartouches (46) par E.M.

« Un graffiti de la commune libre de la Guillotière — un quartier lyonnais — dit finalement tout ce qu’il y a à savoir : “La bourgeoisie peut bien se faire sauter. Nous portons un monde nouveau dans nos cœurs.” »

DégenréE Fiction sous canicule

On a choisi dès le départ de cette écriture, en partant dans de la fiction et dans cette utopie merdique, de se faire plaisir. Et se faire plaisir, c’est aussi créer des personnages qui sont proches de nos amiEs et proches de nous. C'était vraiment puissant et on s’est beaucoup marréE. C'était aussi sortir de toute la fiction qu’on connait et qui est assez stéréotypée sur des bouts, même s’il y en a de la génial aussi.

Fréquence Paris Plurielle Salle 101

« Un truc qui marche bien dans ce roman, c’est que les personnages sont vraiment confrontés à des situations qui sont quotidiennes et en même temps un peu extraordinaire. Vu qu’on vit dans une société anarchiste, c’est pas tout à fait comme chez nous… »

Jef Klak « Dessiner une utopie un peu merdique. » par Nathalia Kloos et Bruno Thomé

« Le livre, publié en mai 2018 par les éditions Cambourakis, n’a pas clôturé l’exercice : il est devenu le point de départ d’ateliers de réflexion et d’imagination itinérants, les “labo-fictions”. Quand la (science-)fiction devient un levier pour penser la dimension concrète et vivante de possibles processus révolutionnaires. »

Critique Lutter dans un monde abîmé par Nathalia Kloos

« Dans une forme de “narration spéculative”, pour reprendre les mots de Donna Haraway, Bâtir aussi invite chaque lecteur et chaque lectrice à observer attentivement le monde qui l’entoure, à y trouver ce qu’il y a à changer ou à organiser autrement pour plus d’émancipation. Pas de table rase donc : Bâtir aussi nous fait lever les yeux sur notre monde, pour y projeter ce dont on rêve, ce que l’on désire. »